A peine âgée de cinq ans, cette start-up vaut déjà plus de 3 milliards de dollars.
Colonde par Jack Dorsey de Twitter.
Square a développé un boîtier révolutionnaire qui permet aux commerçants d’enregistrer, où qu’ils soient, des paiements par carte bancaire.
En branchant l’appareil sur la prise casque de son smartphone, le vendeur lit la piste magnétique de la carte de son client, puis lance la transaction via une appli.
Cette solution a conquis de nombreux artisans et commerçants outre-Atlantique : en 2013, plus de 10 milliards de dollars de paiements ont été réalisés grâce à Square. L’idée a essaimé sur le Vieux Continent.
Payleven a ainsi été créé en Allemagne en 2012 et, en France, ce sont les banques qui veulent prendre ce virage.
BNP Paribas, s’est ainsi associé avec ingenico pour développer Mobo, une technologie qui tient dans la poche et coûte moins de 100 € (comptez de 700 à 800 € pour un terminal de paiement classique).
Les cibles : les vendeurs sur les marchés, les commerçants itinérants ou les médecins qui n’acceptent pas la carte bancaire.
“Ce service pourrait aussi servir aux grands distributeurs pour faire payer les produits en rayon lorsqu’il y a trop de monde à la caisse”, précise la banque.
Dès cette année, vous pourrez payer dans les magasins avec votre smartphone.
Les technologies arrivent à maturité, mais difficile de dire laquelle va l’emporter. Géants
du Web, banques et enseignes se livrent bataille pour capter ce marché.
Bientôt, lorsque vous pénétrerez dans votre boutique préférée, votre photo et votre identité apparaîtront comme par magie sur l’ordinateur du vendeur.
Et au moment de régler vos achats, votre smartphone déclenchera le débit sans que vous ayez à sortir les mains de vos poches.
Voilà ce que promet PayPal avec son système Beacon, dévoilé en décembre dernier lors de la conférence Le Web à Paris.
Ce nouveau mode de paie-ment, en cours de lancement aux États-Unis, “reconnaît” le client dès que celui-ci entre dans un magasin, à deux conditions.
La première, que la fonction Bluetooth de son smart-phone soit activée.
La seconde, que l’acheteur ait préalablement autorisé le commerçant à récupérer les informations indispensables.
Ensuite, il n’est même pas nécessaire d’ouvrir une application au moment de l’achat.
Pour éviter les débits injustifiés, le téléphone affiche une notification à son propriétaire lors de chaque opération, afin qu’il puisse vérifier les montants prélevés.
Paiement Invisible. “Les gens adorent acheter, mais personne n’aime payer…”, affirme, pince-sans-rire, David Marcus, le patron de PayPal.
Voici pourquoi il prône le “paiement invisible” et pronostique la fin des caisses en magasin…
Peut-être va-t-il un peu vite en besogne.
Car les bons vieux moyens de règlements traditionnels (espèces, cartes bancaires, chèques) restent ultradominants. Jusqu’à présent, les consommateurs se sont détournés du paiement sur mobile soit parce que l’offre semblait trop complexe, soit parce qu’ils n’avaient pas confiance dans la sécurité de telles transactions.
Mais les choses vont évoluer dès cette année.
La dynamique enclenchée semble difficile à arrêter.
D’après le cabinet Gartner, les transactions par mobile (en ligne ou en magasin) ont représenté 235 milliards de dollars dans le monde en 2013, un montant qui devrait tripler d’ici à 2017 pour atteindre 721 mil-liards (et concerner 450 millions d’utilisateurs).
Visa prédit même que d’ici à 2020, en Europe, un achat sur deux en magasin s’effectuera ainsi.
Tout comme PayPal, Google et les autres géants du Net ont déjà investi ce créneau.
Les banques, les enseignes de la grande distribution et de nombreuses start-up indépendantes leur ont emboîté le pas.
“Cette multitude d’acteurs laisse anticiper un taux de mortalité élevé dans le secteur d’ici à la fin de la décennie”, anticipe déjà le bureau d’études Xerfi.
Dans cette bataille annoncée, le premier enjeu est celui du portefeuille électronique.
Ce dispositif, qui se substitue à la carte bancaire, épargne au consommateur la saisie de son numéro à 16 chiffres lorsqu’il effectue un achat en ligne depuis son smartphone.
Un identifiant et un code secret suffisent alors pour payer.
Le pionnier et leader incontesté en la matière, PayPal, revendique 5,5 millions de comptes actifs en France.
Au niveau mondial, la multinationale américaine a enregistré l’an dernier 20 milliards de dollars de transactions sur mobiles, une somme qui a été multipliée par cinq en seulement deux ans.
Fort de son expérience, PayPal propose depuis quelques mois au Royaume-Uni son système Check-In. Grâce à lui, le mobinaute peut géolocaliser le magasin où il se trouve et préautoriser le commerçant à débiter son porte-monnaie électronique lors de ses achats.